BABI YAR

BABI YAR de Sergei Loznitsa est un acte radical de bouleversement du langage cinématographique. Afin de recréer à l’écran la tragédie humanitaire qui est devenue l’un des symboles du XXe siècle, le réalisateur Sergei Loznitsa rompt avec la narration traditionnelle et abandonne le concept de « héros principal ».

Dans son discours d’acceptation du prix Nobel, le poète Joseph Brodsky notait : « Car dans une vraie tragédie, ce n’est pas le héros qui périt, c’est le chœur ».  Le sujet du film est une tragédie du « chœur ».

C’est la tragédie de millions d’Européens, qui se sont retrouvés asservis par de grandes illusions et qui ont fini par être détruits par elles. Une catastrophe pandémique que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d' »Holocauste » a commencé par des actes individuels de barbarie et des meurtres localisés. Le film retrace les origines de la catastrophe et fait la lumière sur les premiers événements du drame, qui ont finalement conduit au point de non-retour.